Dans les faits, on constate qu'interdire l'avortement n'empêche pas les femmes d'y avoir recours, mais les contraint bien souvent à utiliser des procédures clandestines et risquées.
En France, avant sa légalisation en 1975, certaines femmes utilisaient des cintres et des aiguilles à tricoter pour pratiquer clandestinement un avortement risquant ainsi de mourir ou de se mutiler.
En fait, l'IVG ne concerne encore qu'une timide majorité de femmes puisque 40% des femmes en âge de procréer vivent dans des pays où l'IVG est interdit, limitée ou inaccessible.
Dans les pays en voie de développement, ce droit se démocratise doucement, à l'image du Mozambique qui l'a dépénalisé en 2014, ou encore du Maroc qui a assoupli sa loi en 2015.
Le texte avait aussi un dernier objectif : protéger le droit à l'avortement dans l'Etat, menacé par le nouveau rapport de force à la cour suprême des Etats-Unis, où Donald Trump a nommé en janvier 2017 un juge anti-avortement.